L’association zischtig.ch s’engage pour que les enfants et les adolescents bénéficient de la meilleure éducation aux médias possible. Nous souhaitons les protéger de la cyberaddiction, du cyberharcèlement, du cybergrooming ainsi que d’autres menaces, par le biais d’une approche directe, compréhensible, touchante et efficace. Le plus souvent, il s’agit de l’utilisation de services de tchat, des réseaux sociaux, des portables ou tablettes. Nous sommes une organisation à but non lucratif et nous sommes financés par des contributions de fondations ainsi que par des dons.
Nous, les adultes, devons nous intéresser aux applis que nos enfants et ados utilisent. C’est la seule façon de savoir où ils en sont. En écoutant, en demandant des précisions, en donnant l’exemple, nous construisons une relation de confiance qui servira de base si les choses tournent mal.
Que ce soit dans le monde réel ou virtuel, il existe des dangers que je dois connaître et il y a des règles de conduite que je dois apprendre. En fait, gérer le monde virtuel est presque plus difficile. L’apprentissage doit donc commencer à un stade précoce. L’école et les parents doivent travailler main dans la main pour que l’enfant apprenne ce qu’il peut poster - et ce
qu’il vaut mieux éviter, ce qu’il faut observer en tchattant, ce qu’il en est de la protection des données et à partir de quand on s’expose à des poursuites judiciaires.
C’est une excellente occasion d’aborder le sujet de l’utilisation des médias de manière objective et préventive: Quel canal est utilisé à quel effet? Qu’est-ce qui se passe
bien? Qu’est-ce qui dérange dans un tchat? Puis, on peut passer des accords: Nous n’insultons personne. Nous publions uniquement des photos après avoir demandé l’accord
de la personne concernée. Le tchat ferme le soir à XX heures. En cas de violation des règles, XYZ entre en vigueur. Ce genre de discussions peut être mené très tôt. À mon avis, au plus tard quand 30% d’une classe échangent dans un tchat. En élaborant ensemble et en signant un tel accord, on prend conscience des enjeux. C’est pourquoi, je trouve important de répéter ce rituel régulièrement, p.ex. toujours au début de l’année scolaire. Au niveau secondaire,
on peut très bien charger les élèves à tour de rôle de l’administration du tchat de classe. Ainsi, l’enseignant et le travailleur social scolaire sont «uniquement» sollicités en cas de besoin.
La plupart des problèmes sont dus à un comportement irréfléchi, parce qu’on veut être cool ou provoquer une réaction. Dans le cas idéal, les enfants et les jeunes osent se confier à un adulte. Ma réaction est alors toujours: «Merci de l’avoir raconté! Maintenant, nous allons voir ensemble comment nous pouvons y remédier et comment tu peux remettre les choses en ordre.» Lorsque les enseignants ou les parents constatent un changement de comportement
chez l’enfant ou l’adolescent, il faut insister activement, mais en y allant doucement. Une autre idée est une boîte aux lettres anonymes où les jeunes peuvent déposer ce qui les tracasse.
Il est plus facile de s’exprimer lorsque les adultes en position d’autorité ne sont pas présents. zischtig.ch a pour mission d’offrir un soutien compétent – dans le cadre des cours ou lors de réunions de parents d’élèves - ainsi que des services de conseil pour les enseignants, les éducateurs et les parents.
Un grand merci à vous, Madame Egger, aussi pour le modèle d’un accord sur les médias que nos lectrices et lecteurs peuvent télécharger.